Samedi 1 aout 2009:
Je suis assise dehors, laptop sur les genoux, un livre à côté de moi (merci Caroline). C'est une des 1ere fois que je prend l'air depuis mon accident. à part des petits tours dehors après les repas. Je commence à tourner en rond dans ma petite chambre. Je loge dans le secteur des résidents permanents.
Je dors toujours assez mal, mais cette nuit c'était pire. J'ai attrapé un mal de gorge et j'ai groleté et fait de la fièvre toute la nuit. Ce matin ca allait mieux, la douche ma remise debout. Je suis allée laver mes draps tout humide, ce soir je repars a neuf. J'ai arrêté la morphine depuis plusieurs jours maintenant, je suis donc plus reveillée et ne passe mes journées a dormir et à me demander si je vais enfin aller à la toilette ;)
C'est dur ! je ne souffre plus tellement, sinon je me bourre de tylenol. Ce qui est dur c'est d'attendre, de me demander quand je sortirais enfin d'ici. J'aime la vie militaire, et je suis bien contente d'avoir choisi de rester plutot que de rentrer à la maison. C'est sur qu'avoir une famille à la maison, ca aurait changé mon choix, mais en attendant je continue a vivre à la militaire, à écouter les pelotons crier et chanter, à écouter et regarder les pas de drill dans les allées.
Tous les jours je me demande pourquoi certains arrivent ici, font leur 14 semaines et s'en vont, alors que certains, comme moi ou plusieurs sur le peleton des bléssés doivent vivre un parcours du combattant à chaque jour.
Les 4 lois du soldats: intégrité, loyauté, devoir et courage... Je peux vous dire que du courage j'en mange à chaque jour et parfois j'en fais une surdose.
C'est mon médecin qui a trouvé les meilleurs mots: aujourdhui, à 38 ans, je n'ai aucun défi à faire preuve, je dois juste terminer ma formation le plus simplement possible.
Ce que je demande à mon futur peleton: m'aider à terminer, le plus facilement possible, faire les 12 semaines qui me restent sans anicroche, non je ne ferais pas d'exploits, même si je m'en sais capable. Je veux juste terminer ma qualification de base et enfin commencer mon métier. Le pourquoi je suis ici, aider les autres, et non me faire aider par les autres.
J'ai quitté le R34 avec beaucoup de regret, c'est un peloton prometteur même si il a commencé en "clopinant", il y a la un des plus beau travail d'équipe que j'ai vu jusqu'à maintenant, et ça, ici, c'est winner. Hier de ma fenêtre, je ne voyais pas mais j'entendais un peleton s'entraîner sur le parcours du combattant, j'ai su que c'était le R34 dès que j'ai entendu le cri de guerre caractéristique: R34...ououou
Bon il commence à pleuvoir, je vais me trouver une place à l'abris.
Je suis assise dehors, laptop sur les genoux, un livre à côté de moi (merci Caroline). C'est une des 1ere fois que je prend l'air depuis mon accident. à part des petits tours dehors après les repas. Je commence à tourner en rond dans ma petite chambre. Je loge dans le secteur des résidents permanents.
Je dors toujours assez mal, mais cette nuit c'était pire. J'ai attrapé un mal de gorge et j'ai groleté et fait de la fièvre toute la nuit. Ce matin ca allait mieux, la douche ma remise debout. Je suis allée laver mes draps tout humide, ce soir je repars a neuf. J'ai arrêté la morphine depuis plusieurs jours maintenant, je suis donc plus reveillée et ne passe mes journées a dormir et à me demander si je vais enfin aller à la toilette ;)
C'est dur ! je ne souffre plus tellement, sinon je me bourre de tylenol. Ce qui est dur c'est d'attendre, de me demander quand je sortirais enfin d'ici. J'aime la vie militaire, et je suis bien contente d'avoir choisi de rester plutot que de rentrer à la maison. C'est sur qu'avoir une famille à la maison, ca aurait changé mon choix, mais en attendant je continue a vivre à la militaire, à écouter les pelotons crier et chanter, à écouter et regarder les pas de drill dans les allées.
Tous les jours je me demande pourquoi certains arrivent ici, font leur 14 semaines et s'en vont, alors que certains, comme moi ou plusieurs sur le peleton des bléssés doivent vivre un parcours du combattant à chaque jour.
Les 4 lois du soldats: intégrité, loyauté, devoir et courage... Je peux vous dire que du courage j'en mange à chaque jour et parfois j'en fais une surdose.
C'est mon médecin qui a trouvé les meilleurs mots: aujourdhui, à 38 ans, je n'ai aucun défi à faire preuve, je dois juste terminer ma formation le plus simplement possible.
Ce que je demande à mon futur peleton: m'aider à terminer, le plus facilement possible, faire les 12 semaines qui me restent sans anicroche, non je ne ferais pas d'exploits, même si je m'en sais capable. Je veux juste terminer ma qualification de base et enfin commencer mon métier. Le pourquoi je suis ici, aider les autres, et non me faire aider par les autres.
J'ai quitté le R34 avec beaucoup de regret, c'est un peloton prometteur même si il a commencé en "clopinant", il y a la un des plus beau travail d'équipe que j'ai vu jusqu'à maintenant, et ça, ici, c'est winner. Hier de ma fenêtre, je ne voyais pas mais j'entendais un peleton s'entraîner sur le parcours du combattant, j'ai su que c'était le R34 dès que j'ai entendu le cri de guerre caractéristique: R34...ououou
Bon il commence à pleuvoir, je vais me trouver une place à l'abris.
J'ai passé un merveilleux week-end a Québec il y a quelques semaines de cela, je le garde en mémoire, car pour moi, la nage c'est fini pour cette année.
Le docteur a dit que je pouvais essayer d'aller au gym, peut être faire du velo stationnaire ou des exercices pour les jambes. J'ai même l'intention d'aller a la piscine demain si la meteo le permet. Je dois pouvoir flotter même avec le corset.
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